Assistante en psychologie clinique depuis 2008, et criminologue de formation, j'ai déjà un parcours professionnel plutôt riche (Centres PMS ordinaires et spécialisés), enseignement spécialisé de type 2, et AMO (service d'aide à la jeunesse).

Je construis donc petit à petit mon expérience, affine mes expertises et développe différents projets au sein de mon association.

Depuis septembre, j'ai commencé une formation en psychothérape systémique pour plusieurs raisons:

- au sein de mon association (AMO), je pense qu'un regard plus systémique me permettra un meilleur accompagnement des familles et des jeunes, ainsi qu'une meilleure collaboration avec les différentes institutions. Si l'accès est fermé aux assistants en psychologie, cela veut dire que ça empêche de nombreux travailleurs sociaux de ne plus pouvoir se former dans ce domaine et développer leur expertise. 

- j'ai le souhait, après cette formation, de pouvoir ouvrir mon cabinet de psychothérapeute en tant qu'indépendante complémentaire. J'estime en effet qu'avec mon expérience actuelle et à venir, associée à cette formation, je deviendrai plus compétente pour travailler dans un processus plus thérapeutique. Si cette loi passe, cela voudra dire qu'un de mes grands projets ne pourra jamais se réaliser alors que j'y mets beaucoup de temps et d'argent pour pouvoir y accéder. Cela veut dire que pour tous ceux qui me suivront (et peut-être moi également), cette loi fermera de nombreuses portes.

En tant qu'assistants en psychologie, nous ne sommes certes pas formés, au sein de la formation elle-même, au travail thérapeutique. Cependant, cette formation nous donne les base tant au niveau de la théorie que du travail analyse pour pouvoir entamé, dans le futur et avec plusieurs années d'expérience, ce type de formation et pouvoir évolué dans notre profession. Il est important de laisser à l'être humain la possibilité d'avoir cette ambition.

Par ailleurs, cette formation ne se fait pas que sur base du diplôme mais également d'un entretien qui permet de voir en quoi il est intéressant que l'étudiant s'inscrive dans cette démarche. Il est donc plusieurs critères d'accès. Et cela me paraît bien corporatiste que d'interdire l'accès à ces formations et professions sur base d'un diplôme. Il n'y a pas que les assistants en psychologie qui ont accès, mais également des assistants sociaux qui sont également un baccalauréat professionnaliant.

Je me suis décidée à suivre cette formation car la loi reconnaissait enfin le travail de psychothérapeute dans un cadre légal et donnait accès à la formation avec mon diplôme. Maintenant, on me retire un rêve...

j'espère que le dialogue pourra avancé et vous avez mon soutien tout entier!!! Si je peux faire quoique ce soit d'autre, je suis disponible!

#181: Emmanuelle - Soutien de l'accès à la formation de psychothérapeute et les prestations de soins en santé mentale 

 Par ailleurs, j'aimerais ajouter à mes propos que c'est grâce à mon diplôme d'assistante en psychologie que j'ai pu accéder à ces professions.

Ma formation universitaire m'a certe appris à développer mon esprit critique de manière plus fine et plus ajustée au regard de théories diverses. Cependant, c'est par ma formation en bachelier à l'Institut Libre Marie Haps que j'ai pu accéder à des connaissances pratiques des tests. Nous avons, dans l'option clinique un tronçon sur les tests psychologiques assez important et qui fait partie intégrante de la formation. Par ailleurs, les enseignants ont pour la plupart encore une pratique clinique importante, et pour paraphraser un autre témoignage, à la différence de nombreux enseignants à l'université qui se sont formés à un avenir académique de recherche, et qui n'ont donc parfois pas le regard du praticien qui est pourtant éncessaire à la pratique. Chacune des deux formations à ses forces et pour avoir travaillé avec de nombreux universitaires également, il est clair que nos deux formations sont toutes les deux valables et empêcher l'accès à la profession en assistant en psychologie et leur interdire de pratiquer la clinique est pour moi inacceptable