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Je suis Dr en psychologie, Professeur en Haute Ecole et à l'Université.  Après plus de vingt ans d'enseignement dans les deux types d'études supérieures, je peux certifier que la formation dispensée en Haute Ecole est de GRANDE QUALITé. Les collègues universitaires en conviennent dans leurs discussions, mais pas officiellement.

La formation, de 5 ans ou de 3 ans, n'est pas suffisante pour former entièrement un praticien en psychologie : il s'agit d'une formation initiale demandant un complément de pratique (et ceci est vrai, même pour un chercheur, doctorant).

La formation en 3 ans a le mérite de mettre l'étudiant en contact avec la réalité de terrain, plus précocément. Il s'ensuit une confrontation permanente entre théories psychologiques et pratiques. En revanche la formation en statistiques, méthodologie de la recherche et en anglais est moins poussée, mais les diplômés de HE qui poursuivent  à l'université -et qui sont de plus en plus nombreux-, réussissent très bien le cursus de master. La formation universitaire est d'emblée plus théorique, ce qui ne convient pas à toutes les intelligences. Au final, les formations initiales en psychologie utilisent des approches et des méthodes d'apprentissage différentes, mais l'une n'est pas supérieure à l'autre. Sur le terrain, de nombreuses institutions et praticiens apprécient les deux formations dispensées.

Pourquoi entretient-on une telle hiérarchie entre les deux types d'études ?  Pourquoi la Belgique est-elle le seul pays européen ayant signé le traité de Bologne, à avoir des bacs universitaires non-professionnalisants ?